APPAREIL REPRODUCTEUR
P
Pyomètre est le terme utilisé pour parler d’un utérus rempli de pus. La sévérité de l’affection varie selon que le col de l’utérus est ouvert (ce qui permet un drainage) ou fermé.
La plupart des chiennes ou chattes affectées ont 6 ans ou plus, et possèdent leurs ovaires. Parfois un animal castré peut développer une infection dans un reliquat d’utérus.
Une hormone, la progestérone, normalement fait produire une sécrétion liquide par les glandes qui tapissent l’intérieur de l’utérus (endomètre). Entre deux périodes de chaleurs, ce fluide peut s’accumuler. Si une inflammation et une contamination bactérienne se produisent les sécrétions deviennent infectées. Si le col est fermé et que ce matériel ne peut pas se drainer vers l’extérieur, l’utérus peut énormément se distendre, et l’infection se répandre dans l’organisme. L’animal est alors sérieusement malade.
Les chiennes qui reçoivent des traitements par des oestrogènes peuvent aussi développer un pyomètre 1 à 10 semaines après leur administration.
Signes cliniques
Chez la chatte ils apparaissent habituellement Dans les 4 semaines qui suivent les dernères chaleurs. Chez les chiennes c’est 8 semaines après. Parce que l’infection peut toucher d’autres organes, les signes peuvent varier :
• Beaucoup d’animaux sont profondément atteints, et ont souvent quelques pertes vaginales.
• Appétit diminué, léthargie, soif et urines augmentése, vomissements, diarrhées.
• Signes moins évidents, plus tardifs, chez les chattes.
• La fièvre est un signe inconstant.
Diagnostic
Le gros utérus est parfois palpable, mais pas toujours, en particulier chez les obèses.
Des tests de laboratoire sont recommandés pour juger de l’infection, de l’atteinte rénale et hépatique et parfois de l’anémie. Le nombre de Globules Blancs est en général très élevé.
Les radiographies de l’abdomen montrent des structures remplies de fluide dans la région utérine, ressemblant à celle du début de la gestation.
Si les radiographies ne suffisent pas l’échographie est recommandée.
Traitement
Le traitement de choix est la chirurgie (ovariohystérectomie). Celle-ci se fait souvent après perfusion et antibiothérapie.
Dans de rares cas la rupture de l’utérus peut nécessiter une chirurgie en urgence.
Un traitement médical à base de prostaglandines peut être envisagé chez les chiennes destinées à la reproduction qui restent en état général correct.
Suivi
Les antibiotiques doivent être poursuivis et les tests de laboratoire répétés.
S
La stérilisation est pratiquée afin de prévenir les chaleurs et les gestations non désirées. Ce but est atteint par ablation des ovaires (ovariectomie).
Certaines affections peuvent aussi bénéficier d’une ovariectomie : prolapsus vaginal, prolapsus utérin, diabète,…De nombreux problèmes génitaux demanderont l’ablation simultanée de l’utérus (ovariohysterectomie).
Technique
Chez les animaux âgés un bilan sanguin préopératoire sera nécessaire.
L’animal doit être à jeun.
La technique conventionnelle implique une incision de la paroi abdominale, suffisamment longue pour trouver les organes reproducteurs. Incision plus longue s’il faut enlever un utérus agrandi.
Complications possibles
Elles sont rares :
• Le léchage de la plaie peut créer une inflammation locale, voire la formation d’une petite poche liquide (serome) sous la peau, et une perte prématurée des sutures cutanées.
• Comme pour toute incision abdominale, un lâchage de la paroi abdominale avec formation d’une hernie contenant des organes abdominaux.
• Une hémorragie interne, surtout grave si elle concerne les vaisseaux utérins
Soins post-opératoires
En général il n’y a aucune complication et l’hospitalisation très courte.
L’animal doit être tenu au calme pendant deux semaines au moins afin de minimiser les risques au niveau de la paroi abdominale.
Une visite doit être prévue pour contrôle et ablation des sutures.
La stérilisation est pratiquée afin de prévenir les chaleurs et les gestations non désirées. Ce but est atteint par ablation des ovaires (ovariectomie).
Certaines affections peuvent aussi bénéficier d’une ovariectomie : prolapsus vaginal, prolapsus utérin, diabète,…De nombreux problèmes génitaux demanderont l’ablation simultanée de l’utérus (ovariohysterectomie).
La stérilisation réduit énormément le risque de tumeurs de la mamelle :
• risque pratiquement totalement éliminé si la stérilisation est faite avant l’âge de 6 mois.
• forte diminution du risque si la stérilisation est faite avant 2 ans.
Technique
Chez les animaux âgés un bilan sanguin préopératoire sera nécessaire.
L’animal doit être à jeun.
La technique conventionnelle implique une incision de la paroi abdominale, suffisamment longue pour trouver les organes reproducteurs. Incision plus longue s’il faut enlever un utérus agrandi.
Complications possibles
Elles sont rares :
• Le léchage de la plaie peut créer une inflammation locale, voire la formation d’une petite poche liquide (serome) sous la peau, et une perte prématurée des sutures cutanées.
• Comme pour toute incision abdominale, un lâchage de la paroi abdominale avec formation d’une hernie contenant des organes abdominaux.
• Une hémorragie interne, surtout grave si elle concerne les vaisseaux utérins
Soins post-opératoires
En général il n’y a aucune complication et l’hospitalisation très courte.
L’animal doit être tenu au calme pendant deux semaines au moins afin de minimiser les risques au niveau de la paroi abdominale.
Une visite doit être prévue pour contrôle et ablation des sutures.
T
TUMEUR MAMMAIRE CHEZ LA CHATTE
Les tumeurs de la glande mammaire sont des masses bénignes ou malignes. Ce sont les troisièmes tumeurs les plus fréquentes chez le chat et comptent pour 17 % de toutes les tumeurs chez la chatte.
Les chattes âgées, non castrées, sont les plus souvent touchées. Les siamoises ont un risque double de développer des tumeurs mammaires et souvent les développent plus jeunes. Les chats mâles développent rarement des tumeurs mammaires et en général à un âge plus avancé.
Les chats développent des tumeurs mammaires secondairement à l’influence des hormones oestrogènes ou progestagènes. Les chattes ont sept fois plus de chance de développer une tumeur mammaire si elles ne sont pas castrées avant l’âge de six mois. L’utilisation de progestagènes aussi augmente le risque de tumeurs mammaires.
Signes cliniques
Les mamelles de la partie antérieure du corps sont plus souvent affectées. Les tumeurs mammaires sont souvent à un stade avancé lorsqu’elles sont détectées parce qu’elles sont de nature agressives. Elles sont souvent adhérentes, et environ 25 % sont ulcérées. Le mamelon est souvent enflé et rouge et peut laisser couler un liquide brun ou jaune. Dans plus de 50 % des cas plusieurs mamelles sont prises.
Diagnostic
Une aspiration à l’aiguille peut évaluer le caractère malin. Elle peut aussi concerner un ganglion annexe.
Avant la chirurgie il est recommandé de pratiquer un bilan de laboratoire, des radiographies thoraciques et un examen échographique à la recherche de métastases.
Traitement
Dans la plupart des cas, en raison de l’agressivité des tumeurs une chirurgie radicale est nécessaire. Ce qui peut inclure l’enlèvement de une ou deux chaines mammaires selon la localisation de la tumeur.
Parce que les tumeurs envahissent souvent les tissus sous jacent, comme le muscle, des tissus additionnels doivent souvent être enlevés.
Quelquefois l’enlèvement des ganglions annexes est aussi recommandé.
L’ablation des ovaires et de l’utérus est considéré comme une part du traitement car une affection des ovaires et de l’utérus coexiste souvent avec les tumeurs mammaires. La castration de la chatte est souvent retardée jusqu’à la cicatrisation de la mastectomie.
Radiations et Chimiothérapie ne sont pas très utile.
Suivi
Des visites de contrôle sont recommandées pour suivre la cicatrisation après mastectomie.
Des radiographies doivent être effectuées régulièrement en cas de tumeur maligne.
Pronostic
Chez la chatte la taille de la tumeur maligne est un facteur pronostique important.
Le temps moyen de survie après la chirurgie varie de 4 mois à plus de 3 ans selon la taille de la tumeur. Un diagnostic précoce associé à un traitement agressif donne les meilleures chances d’une survie prolongée. La nature invasive des tumeurs compromet le succès de certaines chirurgies.
TUMEUR MAMMAIRE CHEZ LA CHIENNE
Les tumeurs de la glande mammaire sont des masses bénignes ou malignes qui se développent dans la poitrine. Elles affectent en général les chiennes plutôt âgées. Ce sont les tumeurs les plus fréquentes rencontrées chez les femelles. Elles apparaissent chez les chiennes non castrées ou castrées tardivement.
La moitié des tumeurs contiennent des récepteurs hormonaux, leur origine est donc probablement liés aux hormones oestrogènes ou progestagènes. Les chiennes qui reçoivent de la progestérone pour prévenir les chaleurs sont à plus fort risque de développer des tumeurs mammaires.
Le risque de développer des tumeurs mammaires est directement lié au nombre de cycles de chaleur que la chienne a connu. Si la chienne a été stérilisée avant les premières chaleurs le risque est aussi faible que 0,05 %. Le risque relatif monte à 8 % après les premières chaleurs et à 26 % après les secondes !
Signes cliniques
Une grosseur se développe dans une ou plusieurs mamelles. Les glandes les plus postérieures sont les plus fréquemment affectées. Nombre, taille et forme varient suivant le moment du diagnostic.
Lorsque les masses sont enflammées, et ulcérées au point de créer de la fièvre elles ressemblent à une mastite et sont souvent malignes.
Diagnostic
Des tests de laboratoire sont recommandés avant la chirurgie. Les résultats peuvent être normaux.
Des radiographies des poumons et un examen échographique peuvent être nécessaires surtout si on craint une tumeur maligne.
Une biopsie à l’aiguille peut parfois préciser la malignité. On peut aussi aspirer dans un ganglion annexe.
Traitement
Il y a plusieurs possibilités chirurgicales, depuis la simple nodulectomie jusqu’à la mastectomie radicale de la chaîne mammaire. Le choix dépends des caractéristiques de la tumeur et du nombre de mamelles concernées. L’ablation des deux chaînes mammaires simultanément n’est en général pas possible car la suture de la plaie peut-être impossible.
Aucune procédure chirurgicale n’est plus efficace qu’une autre. Le choix doit se baser sur la présentation clinique de chaque cas.
L’ablation des ovaires ne modifie pas le pronostic.
Les traitements par rayons et par chimiothérapie n’ont pas été très efficaces.
Suivi
Une analyse histopathologique doit être effectuée, sauf s’il y a eu une biopsie auparavant. Il peut être utile d’analyser le ganglion annexe.
Parfois il est nécessaire d’implanter des drains.
Des examens et des radiographies doivent être pratiqués régulièrement lorsque la tumeur était maligne.